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Architecture coliving : définition, avantages et exemples inspirants

Bâtiment coliving moderne avec jardin sur le toit ensoleillé

À Londres, plus d’un millier de personnes partagent aujourd’hui un logement et des espaces communs sans jamais avoir signé de bail individuel. Certaines villes interdisent encore la location groupée, tandis que d’autres facilitent l’implantation de résidences partagées. Ce mode d’habitat attire autant les jeunes actifs que les retraités, malgré d’importantes différences de revenus et de modes de vie.

La législation peine à suivre le rythme de ce phénomène, oscillant entre encouragements fiscaux et restrictions administratives. Des start-up investissent massivement, misant sur la demande croissante de flexibilité et de lien social.

Le coliving, une nouvelle façon d’habiter ensemble ?

Le coliving s’invite dans le quotidien urbain comme une réponse concrète à la crise du logement et à la fragmentation des parcours de vie. Ce concept conjugue la liberté d’un espace personnel à l’expérience de lieux partagés, pensés pour stimuler les échanges. Ce n’est pas une simple colocation : ici, chaque détail a été réfléchi pour favoriser la communauté sans rogner sur l’autonomie de chacun.

Dans ces logements, chacun dispose de sa chambre, parfois avec salle d’eau, tandis que la cuisine, le salon ou les espaces extérieurs deviennent le terrain des rencontres. Les architectes et les gestionnaires réinventent la maison collective : la solitude s’estompe, la vie partagée prend du relief. Le coliving attire en particulier les jeunes actifs : baux souples, charges maîtrisées, dynamique collective, tout est conçu pour leur faciliter la vie.

Mais le bénéfice ne s’arrête pas là. La mutualisation des espaces encourage un mode de vie plus sobre, plus respectueux de l’environnement, avec partage des équipements et allégement de l’empreinte matérielle. Certains opérateurs ajoutent une couche de services mutualisés : salle de sport, coworking, activités communes, renouvelant le sens même de l’habitat traditionnel.

Face à la flambée des loyers, le coliving offre une alternative : vivre mieux, ensemble, sans renoncer à la liberté individuelle. Ce modèle hybride questionne l’organisation de la ville et jusqu’à la notion même de propriété, ouvrant la porte à de nouveaux horizons urbains.

Des origines aux modèles actuels : comment le coliving s’est imposé

Né dans les grandes métropoles anglo-saxonnes, le coliving concept a pris forme sous la pression de la rareté du foncier et de la hausse des prix de l’immobilier. Paris, Londres, Berlin : partout, la même équation à résoudre. Loger plus de monde, sur moins d’espace, sans sacrifier la dimension humaine. À partir de 2017, la France voit émerger ce phénomène. Les premiers institutionnels, comme Bouygues Immobilier ou BNP Paribas Real Estate, s’engagent sur ce segment, portés par la soif d’habitat partagé chez les jeunes actifs.

La majorité des initiatives se concentre à Paris. Entre 2019 et 2023, le nombre de lits en coliving quadruple, selon BNP Paribas Real Estate. À chaque projet, son modèle économique : bail commercial, services intégrés, gestion mutualisée. Les promoteurs expérimentent : de la maison rénovée pour une dizaine de résidents à l’immeuble neuf qui accueille une centaine de studios, le paysage s’étoffe.

Les grands groupes ne détiennent pas le monopole de l’innovation. Plusieurs acteurs indépendants réinventent le coliving à une échelle plus humaine, misant sur la diversité, l’inclusion et la modularité des espaces. À Paris et ailleurs, ces projets s’installent dans d’anciens bureaux, des hôtels transformés ou des ensembles neufs et patrimoniaux. Cette évolution du concept immobilier redéfinit la place du logement dans la ville et remet en question les règles du marché locatif traditionnel.

Quels sont les avantages et les limites de l’architecture coliving ?

L’architecture coliving chamboule les repères classiques du logement. Elle parie sur la mutualisation des espaces et l’adaptabilité des lieux à différents usages. Ce modèle favorise le lien social : cuisines, salons, jardins ou espaces de travail partagés deviennent des points de rencontre, encourageant la solidarité au quotidien. Pour les jeunes actifs qui cherchent praticité et vie collective, l’accès à des logements équipés, connectés et prêts à vivre s’impose comme un véritable argument, surtout dans les métropoles où la demande explose.

Voici ce que ce type d’architecture apporte concrètement :

  • Espaces partagés : meilleure utilisation des surfaces, baisse des coûts individuels, ressources optimisées.
  • Flexibilité : durée des baux modulable, mobilier adaptable, espaces ajustables en fonction des besoins.
  • Services mutualisés : ménage, Internet, simplification de la gestion administrative.

Mais tout n’est pas sans accroc. Trouver l’équilibre entre intimité et vie commune reste un défi constant : partager son espace sur la durée peut générer frustrations ou tensions. Certains modèles, trop standardisés, peinent à répondre aux attentes locales ou à s’adapter à l’évolution des besoins. Dans certaines zones, la viabilité économique du modèle reste fragile, freinée par des coûts de fonctionnement ou des règles administratives strictes. La question de la pérennité de ces lieux de vie hybrides préoccupe urbanistes et investisseurs. Les pouvoirs publics, de leur côté, s’interrogent : comment assurer la qualité des bâtiments, la diversité sociale, la longévité de ces nouveaux formats d’habitat ?

Exemples inspirants et ressources pour aller plus loin

Le coliving en France se structure autour d’acteurs innovants et de projets architecturaux qui floutent la frontière entre logement individuel et espaces partagés. À Paris, « Chez Nestor » propose des appartements meublés avec des espaces communs soignés, pensés pour les jeunes actifs qui recherchent souplesse et convivialité. À Lille, « Colonies » a misé sur des maisons où la vie collective se conjugue avec le respect de l’intimité, en alternant chambres privées et grands espaces à partager.

Du côté des grands groupes, Bouygues Immobilier déploie des résidences hybrides adaptées à la densité urbaine, tandis que BNP Paribas Real Estate multiplie les projets pilotes partout en France. Ces opérateurs intègrent la question du lien social et la modularité des usages au cœur de leurs programmes.

Voici quelques exemples concrets qui incarnent ces tendances :

  • Chez Nestor : coliving pour jeunes actifs à Paris et Lyon
  • Colonies : résidences axées sur la convivialité, le partage et l’autonomie
  • Projets initiés par Bouygues Immobilier et BNP Paribas Real Estate : diversification des formats, adaptation locale, réflexion sur la mixité

Pour aller plus loin, les rapports de l’Observatoire du coliving ou les analyses de la Fédération des acteurs du coliving offrent des clés pour comprendre l’évolution de ce secteur, ses enjeux économiques et ses nouveaux modes d’habitat partagé. Prendre le temps de les explorer, c’est saisir comment ces lieux composent, pièce après pièce, la ville de demain.

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