15 %. C’est l’écart qui sépare, en 2025, le salaire d’un ingénieur cybersécurité en CDI à Paris de celui d’un développeur confirmé dans une ESN régionale. L’APEC le confirme : les spécialistes de la sécurité informatique voient leur rémunération grimper à une vitesse qui laisse loin derrière la plupart des autres métiers du numérique.
Les disparités régionales se renforcent, tandis que les employeurs redoublent d’efforts sur le télétravail pour séduire les meilleurs profils. Les différences de salaire varient aussi selon le type de contrat et le niveau d’expertise technique, dessinant un marché mouvant où les règles évoluent sans cesse.
Cybersécurité et informatique : deux secteurs, des perspectives contrastées
Le fossé s’élargit entre la cybersécurité et l’informatique traditionnelle. Les entreprises de toute taille réajustent leurs priorités : protéger leurs données et sécuriser le numérique s’impose en impératif. Les réglementations se multiplient, tandis que l’ANSSI invite le secteur à renforcer ses équipes spécialisées à marche forcée.
Dans cette course, les profils capables de détecter, anticiper et contrer les attaques arrivent en tête. Analystes, pentesters, architectes sécurité : leur expertise est prisée, et ça se constate dans les chiffres. En France, les offres d’emploi ciblant la cybersécurité progressent d’année en année, tandis que les postes informatiques plus généralistes stagnent ou avancent à pas lents.
Les salaires suivent ce rythme : la rémunération cybersécurité surclasse désormais nettement celle des informaticiens généralistes. La tension sur les compétences, la montée des risques, la pression de la conformité rendent ces profils indispensables, aussi bien dans les DSI que pour respecter la sécurité nationale et éviter le pire.
Difficile désormais de contourner un spécialiste en sécurité des systèmes d’information. Pour nombre d’étudiants, la cybersécurité incarne la promesse d’un marché dynamique, de salaires élevés, mais aussi d’attentes particulièrement élevées. Les experts aguerris, quant à eux, soulignent l’évolution accélérée du secteur et la prime donnée à celles et ceux qui conjuguent maîtrise technique et gestion de données critiques.
Quels salaires en cybersécurité en 2025 selon les métiers et les régions ?
Les rémunérations en cybersécurité continuent de grimper en 2025. Le montant qu’un professionnel cyber atteint dépend du métier, de l’ancienneté et de la zone géographique. La capitale reste championne de la pression salariale sur les profils expérimentés, tandis que d’autres régions, longtemps à la traîne, accélèrent à leur tour.
Métiers et fourchettes de salaires
Pour mieux comprendre, voici les fonctions les plus courantes et leurs salaires estimés :
- Analyste cybersécurité : de 40 000 à 55 000 euros bruts par an en début de carrière. Avec cinq ans d’expérience, la barre des 75 000 euros peut être franchie.
- Architecte sécurité : entre 60 000 et 90 000 euros selon l’ampleur et la complexité des projets conduits.
- Pentester (testeur d’intrusion) : fourchette de 45 000 à 80 000 euros, avec des hausses franches pour les experts très certifiés.
- Consultant cybersécurité : entre 50 000 et 85 000 euros, selon la spécialité et la nature des missions menées.
Le salaire moyen d’un professionnel de la cybersécurité dépasse désormais les standards de l’informatique classique. Lyon, Lille, Bordeaux : ces villes, hier moins attractives, affichent aujourd’hui des niveaux de salaires compétitifs. On assiste à une montée en puissance généralisée, qui positionne la France parmi les pays européens les plus dynamiques pour les experts sécurité aguerris.
Les postes les mieux rémunérés : où se situent les véritables opportunités ?
La hiérarchie ne laisse plus place au doute : côté salaires, les métiers cybersécurité creusent l’écart avec les fonctions informatiques plus larges. L’essor du risque numérique, les enjeux colossaux autour des données et l’obligation de prévention placent les profils spécialisés sous les feux des projecteurs. L’ingénieur cybersécurité, chargé de piloter les stratégies de défense et d’assurer la sécurité des architectures systèmes, s’ouvre à des rémunérations qui peuvent aller bien au-delà de 75 000 euros à partir du milieu de carrière. Cette tendance s’accentue selon la taille de l’entreprise, la gamme des responsabilités ou l’environnement sectoriel.
Les architectes cybersécurité et experts sécurité bénéficient aussi d’une envolée de la demande. Leur périmètre de missions inclut la conception technique, l’audit, mais aussi la construction des politiques sécurité à l’échelle d’une organisation. Dans certains secteurs sous réglementation renforcée, les plus aguerris dépassent largement le seuil des 90 000 euros. Du côté des pentesters, ces auditeurs d’intrusion éthiques,, la pénurie de talents et la reconnaissance de leur rôle clé font grimper les offres et la reconnaissance.
À l’inverse, les informaticiens généralistes affrontent une compétition forte et ne bénéficient de progressions comparables que dans quelques segments spécialisés. Pour le consultant cybersécurité, à la croisée du conseil, de la formation et de la gestion des risques, l’attractivité reste particulièrement forte. Les analyses du CESIN soulignent bien ce mouvement : là où les besoins explosent, les rémunérations suivent, surtout dans les grandes villes et les groupes internationaux.
Miser sur la formation pour booster sa carrière dans la cybersécurité
Se former, c’est ouvrir le champ des possibles dans le secteur cyber. Les entreprises cherchent des profils agiles, capables d’intégrer vite de nouveaux savoirs et de réagir à la moindre alerte. Les cursus dédiés proposés par les universités et écoles d’ingénieurs constituent une rampe de lancement solide pour bâtir des compétences recherchées.
La mobilité de ce secteur impose une adaptation en continu. Les professionnels actualisent sans cesse leurs connaissances : certifications, formations spécialisées, participation à des groupes d’échange. Les référentiels métiers pilotés par l’ANSSI mettent en avant les parcours très demandés : auditeur sécurité, architecte systèmes d’information, expert en protection des données, chaque spécialité tirant sa valeur ajoutée de sa veille technique et de son implication sur le terrain.
Quelques voies pour répondre à la demande des recruteurs :
- Certifications telles que CISSP, CEH, ISO 27001, SANS GIAC : autant d’atouts pour valoriser son profil.
- Formations universitaires et mastères spécialisés dans la sécurité des systèmes d’information ou la gestion de la donnée sensible.
- Parcours courts, bootcamps ou sessions en ligne pour renforcer des compétences techniques spécifiques rapidement.
L’expérience de terrain pèse lourd : gestion d’incidents, maîtrise des processus de crise, animation de groupes d’experts. La veille active et la capacité à apprendre vite sont des avantages décisifs. Construire un parcours cohérent, renforcer son socle de compétences, et valoriser chaque expérience : c’est la recette pour répondre aux attentes d’un secteur où tout va très vite.
Dans un monde où chaque vulnérabilité peut bouleverser la donne, faire le pari de la cybersécurité, c’est choisir d’être du côté du mouvement et de saisir, aujourd’hui, les cartes maîtresses du numérique de demain.

